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OGC NICE



 Le projet Puel toujours en route ? 


Bénéficiant de pouvoirs élargis au sein de l'OGC Nice, Claude Puel s'engage en 2012 avec le club azuréen. Comme auparavant du coté du LOSC, il occupe un rôle de manager général, avec un objectif clair, chatouiller les gros du championnat et viser l'Europe chaque année. Après deux exercices sur le banc Niçois, les desseins du président Jean Pierre Rivière font comme Antoine, Grise mine. L'heure du bilan a sonné.

Des transferts aux entraînements, de la formation aux investissements, le natif de Castres se veut, à la manière d'un manager à l'Anglaise, omniprésent au sein de la direction sportive du Gym. Autre axe essentiel, l’amélioration du périmètre financier du club, avec l'arrivée d'un nouveau stade, l'Allianz Riviera. Inauguré en début de saison, cet écrin de 35 000 places doit remplacer le vétuste stade du Ray; symbole de la progression du projet Niçois. Dernier aspect, le centre de formation occupe un rôle primordial, et permet au club de s'appuyer sur ses joueurs les plus prometteurs en les intégrant à l'effectif professionnel. A l'image des U19 ayant remporté la Coupe Gambardella la saison passée, nombre d'entre eux apparaissent régulièrement dans le 11 de départ Niçois, comme Alexy Bosetti ou Neal Maupay.

"Avoir des comptes à l'équilibre sans vendre de joueurs" Jean-Pierre Rivière

A son arrivée, le coach doit pourtant faire avec la défection de certains cadres dont Anthony Mounier, Fabian Monzon, ou François Clerc. Il se tourne alors vers d'anciennes connaissances, Timothée Kolodziejczak ou Jérémy Pied, côtoyés du côté de Lyon, et tous deux internationaux espoirs. Valentin Eysseric, un de leur compatriote, et Éric Bauthéac révélation de Ligue 2 en fin de contrat à Dijon complètent la liste.
De jolis coups auxquels s'ajoute l'attaquant Darío Cvitanich (Ajax), qui rejoint Civelli son ancien compère du coté de Banfield. Il sera d'ailleurs l'un des grands artisans du bel l'exercice 2012/2013, que les Aiglons bouclent à la quatrième place décrochant leur billet pour la Ligue Europa.

Nulle raison de chambouler l'effectif donc. Seul cadre sur le départ à l'orée de la saison 2013/2014, Renato Civelli, sera remplacé par Mathieu Bodmer. Déjà dirigé au LOSC et à l'OL par Claude Puel, il pose ses valises dans la défense Niçoise, aux cotés de Romain Genevois (Tours), auteur de prestations remarquées, notamment face à Reims le weekend dernier. Mendy et Brüls (prêt) complètent l'effectif, s'imposant aujourd'hui dans l’entre-jeu Niçois.

Un seul être vous manque... 

Mais alors que l'effectif est resté cohérent avec celui de l'an passé, comment expliquer la baisse de régime que connait le club cette saison ? Principal obstacle à une quelconque régularité, Nice a du composer avec de nombreux absents. Tour à tour, et souvent en même temps, Ospina, Bauthéac, Pied, Bodmer, ou Pejcinovic ont entre autres, connu des pépins.

Des blessures qui ont fortement pesées sur les performances des Aiglons. C'est le cas de David Ospina qui a raté six matches de championnat cette saison. Résultat: six défaites. A l'inverse, quand il est là, le Gym ne connaît que 31,3% de défaites. 
Eric Bauthéac quant à lui ne connait que 33,3% de revers dès lors qu'il est aligné dans le 11. De même, quand Pied (blessé avant la trêve) ou Genevois sont là, le Gym s'incline moins fréquemment. Et le constat est identique avec Bodmer ou Pejcinovic (absent plus d'un mois), avec qui Nice prend moins d'un but par match. Comparativement, c'est presque le double avec Gomis ou Abriel.

Ca chauffe, Ca Brüls... mais ça ne rentre plus. 

Si "Tintin" Brüls est l'une des satisfactions de la saison, meilleur passeur du club avec 6 unités, cela ne suffit pas à masquer la méforme de Dario. Auteur de 19 buts l'an passé, et 2ème meilleur buteur argentin des cinq grands championnats, son influence sur le collectif se fait moins présente. Si son association avec Luigi (NDLR: Bruins) aurait pu faire des étoiles, il n'en est rien, l'un trop peu utilisé, l'autre, ne parvenant plus à enfiler les pions, seulement 8 cette saison. La concurrence se fait même de plus en plus pressante, Bosetti le talonnant avec 5 buts en 8 titularisations (20 matchs au total).

Pour autant, Claude Puel accorde toujours sa confiance à l'argentin, l'ayant déjà fait débuté 28 fois. Et pourtant, la présence de "Super Dario" brosse un tableau peu reluisant. En effet, dans cette configuration Nice ne marque que toutes les 105 minutes, alors qu'en alignant Bosetti, les filets tremblent en moyenne toutes les 55 minutes. 
Des performances sur le déclin donc, à l'image d'un Eysseric qui ne gagne qu'un quart des matchs qu'il dispute.
  
Puel-Over

Eliminé de l'Europa League en début de saison par la modeste formation de l'Apollon Limassol, le Gym réalise pourtant un bon début de championnat. Mais ça, c'était avant le drame... Avant de connaître une série historique de sept défaites consécutives faisant reculer le club en seconde partie de tableau.
Après la trêve, les choix de Claude Puel commencent à être discutés, mais celui-ci continue de bénéficier du soutien du président, bien déterminé à poursuivre avec lui ce projet à long terme.

13ème, 17ème et 15ème lors des 3 dernières éditions, Nice est loin de passer l'hiver bien au chaud, dans le ventre mou. Le club retrouve un classement plus conforme à ses habitudes et stagne de nouveau en milieu de tableau. Pire, il flirte parfois même avec la ligne rouge. A l'image de Cvitanich, qui semble retrouver le niveau qui était le sien du coté de l'Ajax ou de Boca, l'embellie de la saison passée n'était elle que passagère ?


"Tout ce qui peut améliorer notre projet, on regarde"  Jean-Pierre Rivière, toujours...

Si le président est ambitieux, il n'est pas décidé à remettre la main au portefeuille. Détenant 51% des parts du club, il semble cependant enclin à ouvrir les capitaux à des investisseurs.
L'Allianz Riviera, seule enceinte de L1 sponsorisée, attire les foules et permet au club de grandir, mais le président ramène pourtant tout le monde à la réalité: « Il y a deux catégories d'investisseurs. Des majoritaires, qui arrivent et sont capables de démolir tout ce qu'on est en train de bâtir. Et d'autres qu'on essaiera d'approcher, capables de réfléchir avec nous sur le même projet mais qui seront minoritaires. », 

En somme, ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. Pour autant, il est selon lui, clair comme de l'eau de roche que l'équipe sera, la saison prochaine, au moins aussi compétitive que cette année. Au sortir d'une saison si décevante, on ne manquera pas de saluer son pragmatisme.

Mais pour le moment, la priorité du club reste la fin du championnat. Actuellement 15ème, à 8 points de la ligne de flottaison, l'OGC Nice se déplace ce dimanche sur la pelouse du premier relégable, Sochaux, qui n'a pas encore abdiqué. L'occasion d'assurer mathématiquement le maintien et d'envisager plus sereinement la saison prochaine.



Vladimir 
CRESCENZO (@LePronographe)



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