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CAGLIARI, L'OPERATION MAINTIEN

Daniele Conti, une des icônes du club, a été relégué sur le banc par Zola

Quinzième du précédent exercice, Cagliari a choisi de miser sur un nouveau projet sportif. Sous la houlette de Zdenek Zeman, les Sardes enrôlent de nombreux jeunes talents. Une saison qui se veut être celle du renouveau ; un échec, jusqu’à l’arrivée de Gianfranco Zola. 

Pas la moindre victoire à domicile. Après seize journées, le bilan est accablant pour Zeman. L’optimisme est pourtant de rigueur en début de saison. Pour pallier aux départs d’Astori et Nainggolan, Cagliari se montre très actif sur le marché des transferts. 15M d’€ sont dépensés, sur de jeunes pousses pour l’essentiel.

Les principales jeunes recrues : 
Gardien : Colombi (23 ans) et Cragno (20 ans) 
Défenseurs : Benedetti (22 ans) 
Milieux : Crisetig (21 ans), Donsah (18 ans) et Joao Pedro (22 ans)
Attaquants : Capello (18 ans), Caio Rangel (18 ans) et Longo (22 ans)

Entourés des expérimentés Daniele Conti (36 ans) et Andrea Cossu (34 ans), ces espoirs doivent trouver leur place en Série A sous les ordres de Zeman, figure de proue du projet.

Zeman vs. Wild

Contrairement à ce qu’il a réussi du côté de Pescara, le début de saison du Tchèque prend des airs de chemin de croix, et le succès n’est pas au rendez-vous. Avec 29 buts encaissés en 16 matchs, la défense, orpheline d’Astori, prend l’eau. Du côté du projet « jeune », seuls Crisetig et Cragno ont un temps de jeu conséquent, les autres se contentant de bouts de matchs. Fidèle à son 4-3-3, Zdenek Zeman ne trouve pas la solution ; peu aidé par des attaquants en manque de réussite. Avec 2 buts en 13 matchs, Victor Ibarbo en est la parfaite illustration. Le Colombien, trop irrégulier, déçoit les espoirs placés en lui, et la blessure de Marco Sau (13 apparitions, 4 buts) n’arrange pas les affaires des Rossoblu.

Minés par des résultats catastrophiques et englués dans la zone rouge, les Casteddu se séparent de Zeman. La fin d’un beau projet se dit-on alors, tant des joueurs comme Caio, Longo ou Donsah – pour ne citer qu’eux – peinent à s’adapter aux exigences du Calcio. Pour l’heure, il faut parer au plus pressé et sauver les meubles. Pour reprendre en main son destin, Gianfranco Zola se voit confié les clés de la maison Sarde. Une maison dont les fondations ne semblent pas assez solides ; pas assez expérimentées.

Casse-tête pour les Casteddu ?

Et le premier match du technicien Italien sur le banc confirme la tendance, avec une défaite 5-0 face à Palerme; plus gros revers des Rossoblu. Le fameux « choc psychologique » n’a pas encore eu lieu. Oui, car Zola n’a pas trouvé la formule gagnante. C’est chose faite la semaine suivante ; le 11 titulaire ne change plus depuis. Pour l’animation offensive, le trio « Joao Pedro – Samuele Longo – Albin Ekdal » est préféré à « Cossu – Sau – Ibarbo ». Sur les trois derniers matchs, Pedro totalise 2 buts et 2 passes décisives ; belle revanche. Repositionné sur l’aile, Ekdal libère une place au milieu, occupée par Donsah, l’autre satisfaction. Alors qu’il n’a disputé que 255 minutes en 17 journées, le Ghanéen en est déjà à 262 en 4 matchs (1 but, 1 passe décisive). L’entre-jeu est complété par Lorenzo Crisetig et Daniele Dessena, alors que le schéma défensif n’est pas bouleversé.

En faisant confiance à des jeunes pousses en manque de temps de jeu, Gianfranco Zola prend son monde à contre-pied. Cagliari glane ses deux premières victoires à domicile, et avec 7 points en 4 matchs, la blessure de Cossu et la relégation de Conti sur le banc passeraient presque inaperçues. Pour autant, la fébrilité défensive et le manque de réalisme devant le but sont toujours présents. Pour tenter de consolider cet équilibre précaire, les Casteddu se tournent de vers le marché des transferts.

Les recrues hivernales:
Gardien : Brkic (Udinese)
Défenseur : Gonzalez (Hellas Verone)
Milieu : Husbaueur (Sparta Prague, 98 matchs, 32 buts, 24 passes décisives)
Attaquant : Cop (Dinamo Zagreb, 106 matchs, 58 buts).

Duje Cop a déjà offert la victoire aux siens face à Sassuolo ; méfiance pour Longo donc (14 matchs, 0 buts). Du côté des jeunes pousses, le coach a su adapter le projet, le pousser plus loin. L’opération maintien est enclenché, et elle est semble en bonne voie. Une réussite pour le technicien Italien qui a vu juste. Il l’a mis dans le mile, Zola.


Vladimir Crescenzo (@LePronographe)
Crédit photo : Panoramic 

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