Aux portes de la promotion en Division 1 il y a deux ans, le Football Association Marseille Féminin peine à confirmer les promesses entrevues. Depuis, le seul club 100% féminin de la région PACA doit composer avec une réalité économique
et sportive loin d'être idéale pour le développement de son projet.
La
Division 1 n'est pas totalement étrangère au club Marseillais. Encore connu sous
le nom de « Celtic de Beaumont », le club y accède en
1996. Il ne s'y impose pas et fait alors l'ascenseur entre les trois
divisions nationales, avant d'être exclu de toute
compétition en 2007. Le club connait alors les affres de la DH.
Avec quatre titres en cinq saisons, le FAMF retrouve la D2, un échelon déjà plus digne d'un club qui a vu passer des joueuses internationales comme Louisa Necib, Jessica Houara, ou Caroline Pizzala.
« On
est les romanichelles du football féminin » Claude Cocchi,
Présidente du FA Marseille.
Le projet est alors clair : retrouver l'élite. A peine promues, les Marseillaises sont en passe de relever le défi. Après avoir fait la course en tête une bonne partie de la saison, le FAMF finit par craquer. Depuis, le club ne décolle plus et reste étrangement harnaché dans le ventre mou de la deuxième division.
Le projet est alors clair : retrouver l'élite. A peine promues, les Marseillaises sont en passe de relever le défi. Après avoir fait la course en tête une bonne partie de la saison, le FAMF finit par craquer. Depuis, le club ne décolle plus et reste étrangement harnaché dans le ventre mou de la deuxième division.
En
début de saison, un différends avec le FC Bocage Fondacle a même contraint les Marseillaises à quitter leur stade. Privées
d'entraînement, les Phocéennes l'ont alors payé sur le terrain. A court
physiquement, Sébastien Grangeat, ex-entraîneur récemment remercié, reconnaît volontiers
que « ce
n'était pas la meilleure préparation ».
Le parcours est semé d'embûche, puisqu'en 2012 déjà, le FAMF s'est
retrouvé privé de son terrain, occupé par des gens du voyage.
L'arbre
qui cache la forêt
Avec
des subventions relativement faibles, le FAMF peine également à
boucler son budget. Pour assurer la survie du club en 2013, les dirigeants
ont lancé un projet de financement participatif. Cette initiative a permis de récolter 5000€; le prix pour rêver, une
saison de plus.
Pourtant,
cette promotion tant convoitée leur échappe de nouveau. Fraîchement
promue, la section Féminine de l'OM leur fait de
l'ombre. Deuxième contre toute attente, les Olympiennes semblent
mieux armées, elles qui peuvent s'appuyer sur l'image de marque de l'OM. Un argument
de poids, qui fait dire à Christophe Ader, ex-entraîneur de
Sainte-Christie-Preignan, que tôt ou tard « le FAMF
risque de se faire accaparer par l’Olympique de Marseille ». L'OM, un club qui tire trop souvent la couverture à lui, et cache la forêt des clubs tapis dans son ombre.
Longtemps seule vitrine du football féminin dans la ville, ces
FAMFatales devront se ressaisir, si elles ne veulent pas se faire
coiffer au poteau.
Vladimir Crescenzo (@LePronographe)
Vladimir Crescenzo (@LePronographe)
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