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WERDER BREME


Les difficultés de l'après Schaaf

Formé au club, Thomas Schaaf, n'a été l'homme que d'un club, le Werder Brême. Il passe 16 ans sur la pelouse du Weserstadion, des équipes de jeunes au groupe pro,  jusqu'en 1995. L'enfant de Manheim va ensuite gagner ses galons d’entraîneur, avant de prendre les rênes de l'équipe première en 1998-1999. Une histoire qui durera 14 saisons supplémentaires; les Trente Glorieuses

Si la saison dernière a sonné le glas du règne de Sir Alex à Manchester, ses adieux ont éclipsé la fin d'une autre l'idylle. Au bord de la relégation à son arrivée, Thomas Schaaf parvient à sortir le Werder de la crise, et conclue l'exercice par une victoire en Coupe d'Allemagne. Brême s'offre même le luxe d'un honorable parcours en coupe UEFA, avec au bout une élimination en quart de finale face au futur finaliste, Arsenal.
Au gré de mercato rondement menés, il faut attendre la saison 2004 pour que le Werder se révèle au grand jour. Claudio Pizarro (en 2001) et Torsten Frings (en 2002) partis, les dirigeants Werderaner parviennent à pallier leur départ.
En fin de contrat, Ivan Klasnic d'abord, puis Johan Micoud posent leurs valises outre-Rhin.
Mladen Krstajic, en provenance du Partizan Belgrade vient quant à lui garnir les rangs défensifs, alors que le jeune Tim Borowski fera ses débuts en 2001-2002; son association avec le Français dans l'entrejeu Brêmois donnant entière satisfaction. 
Les Werderaner réalisent alors un doublé coupe-championnat (2003-2004) dont Ailton sera l'un des grands artisans. Auteur de 28 buts, il établit un record pour un joueur évoluant du coté du Weserstadion. A l'issu de cet exercice, il préfère aller voir si l'herbe est plus verte du coté de Schalke 04, Krstajic lui emboîtant le pas. 

Présents en ligue des champions chaque année, les hommes de Schaaf peinent pourtant à briller sur la scène européenne. Les dirigeants s'affairent alors à mener, de nouveau, leurs mercatos avec brio, enregistrant le retour au bercail de Torsten Frings en 2005 et Claudio Pizarro en 2008, faisant oublier le départ de Miroslav Klose (2007) et d'Ivan Klasnic (2008).L'arrivée de Mesut Özil en 2008, transfuge de Schalke 04, finit de compléter un effectif à la puissance offensive au moins égale, si ce n'est supérieure, à celle de 2004.

Troisième de son groupe de Ligue des Champions lors de l'édition 2008-2009, et largués en championnat, les hommes de Schaaf, emmenés par Diego et Özil, brillent pourtant en coupe. Celle d'Allemagne qu'ils remporteront, et celle de l'UEFA où, privés de Diego, suspendu, et de Mertesacker, blessé, ils viennent buter en finale face au Shakhtar Donetsk (2-1).

Le début de la fin
Malgré cela, le parcours en championnat est décevant, Brême ne se hissant qu'à la 10e place. Les départs conjugués de Diego (2009), et d'Ozil (2010) ne sont pas étrangers à la baisse de régime du Werder. La saison suivante est désastreuse, pointant à la 13e place, le club affiche d'inquiétantes failles en défense, la deuxième plus mauvaise de l'exercice, s'inclinant notamment 6-0 à Gelsenkirchen et 5-0 à Stuttgart. Les départs d'éléments cadres tels que Frings et Mertesacker en 2011, suivis en 2012 par ceux de Wiese, Naldo, Borowski, Pizarro et Marin marquent la fin d'un cycle. 
Après 16 ans comme joueur, et 14 saisons passées sur le banc, Thomas Schaaf rompt son contrat et voit le directeur sportif de la Fédération allemande de football, Robin Dutt reprendre le flambeau.

En son temps, Otto Rehaggel avait lui aussi entraîné le club durant 14 saisons, de 1981 à 1995, le ramenant de la 2.Bundesliga, au sacre en Coupe des Coupes (1992). Sa succession fut compliquée, le club flirtant avec la relégation jusqu'à l'arrivé de l'homme providentiel, Thomas Schaaf.Le parallèle est alors tout trouvé, et ce n'est pas une surprise; reprendre les rênes du Werder Brême après un règne jalonné de succès est périlleux.

Le Dutt s'installe...
Et cette fois, les dirigeants n'ont pas su pallier ces départs conjugués, multipliant les erreurs de casting. Le club conclu l'exercice 2012-2013 en bien piètre quatorzième position. Des résultats sportifs en berne qui vont influer sur les finances du club. Le Werder enregistre ainsi depuis plusieurs saisons des recettes inférieures à la moyenne de celle de ses concurrents. Pour autant, moins de fonds n'est pas forcément synonyme de mercato au rabais. Force est de constater que l'inspiration n'a pas été au rendez-vous et que l'héritage légué par Schaaf se transforme en véritable chemin de croix pour Robin Dutt.

Eljero Elia, arrivé en 2012 pour 5M d'€ au sortir d'une saison fantomatique à la Juventus, en est le symbole. Le Hollandais n'a jamais retrouvé le niveau que l'on a pu croire être le sien, et n'a cessé de voir sa cote chuter sur le marché des transferts. Évalué à 17 millions d'€ à l'issu de sa saison Hambourgeoise 2009-2010, il ne vaut aujourd'hui plus que 4,5 millions d'€. Le même constat cinglant est à établir concernant Gébré Selassié qui tarde à confirmer les promesses entrevues lors de l'Euro 2012.
Devant, Petersen (5 buts en 17 matchs), meilleur buteur de 2.Bundesliga en 2010-2011, fait de son mieux et ne peut compter que sur lui. Parfois associé à Franco di Santo, pas vraiment buteur, pas vraiment ailier, l'alchimie ne prend pas, à tel point que le coach préfère parfois exiler l'Italo-Argentin sur un coté, là ou les alternatives satisfaisantes commencent à faire défaut.

De la période dorée ne reste plus que Clemens Fritz et Phillipp Bargfrede, trop souvent blessés, Sebastian Prödl qui ne se sera jamais véritablement imposé depuis le départ de Mertesacker, et Aaron Hunt, seul véritable motif de satisfaction, et parfois trop seul à être au niveau.

Votre mission si vous l'acceptez...

L'arrivée de Ludovic Obraniak lors du mercato hivernal vient apporter une solution offensive supplémentaire, le Franco-Polonais , buteur face à Mönchengladbach le 15 février dernier (1-1) pouvant être aligné sur chacun des flans de l'attaque. Mais la récente blessure d'Aaron Hunt a obligé Dutt a revoir son schéma tactique. Ainsi, depuis 2 matchs, exit le 4-2-3-1 au profit d' un 4-4-2 où Junuzovic, enfin de retour de blessure, se voit confier la tache d'occuper l'autre flan de l'attaque, au détriment d'Elia qui fait les frais de cette nouvelle organisation. Reste à savoir si le coach reviendra à son 4-2-3-1, replaçant l'international Autrichien en soutien dans l'axe, aux cotés de Bargrefede, lors du retour de Hunt, prévu pour ce weekend.

Si les Werderaner ne trustent plus les premières places depuis un moment, le ventre mou de la Bundesliga commence à s'éloigner lui aussi pour laisser place aux bas-fonds de la ligue, et à une actuelle inquiétante 14e place. Avec un bilan de 22 points pris en 22 matchs, et 5 matchs sans victoire depuis le début de l'année civile 2014, le club file tout droit vers l'étage inférieur, à l'image d'autres monuments du football germanique que sont Hambourg ou Stuttgart. Les largesses défensives de Brême ne trompent plus personne, le Werder ayant déjà été étrillé sur sa pelouse 7-0 par le Bayern, et plus récemment, 5-1 par Dortmund.

« Hamb-urg ist das Tor zur Welt, Bremen hat den Schlüssel. » 

« Hambourg est la porte sur le monde, Brême détient la clef. » Voilà la relation qui unit les 2 cités Hanséatiques, meilleures ennemies dont la rivalité est établie de longue date. Et c'est précisément face à Hambourg, un des autres monuments en péril, que les hommes de Dutt  devront se frotter ce samedi, pour ce qui sera le 100e "Nordderby" de Bundesliga. Actuellement 16e (place de barragiste pour les Play-Offs), ils ne pointent qu'à 3 longueurs du Werder. L'occasion de voir la 2e plus mauvaise défense de Bundesliga (46 buts encaissés pour Brême) accueillir le leader de la catégorie (51 pour Hambourg). Ce derby fratricide sera à coup sur le tournant de la saison. L'occasion pour le Werder en cas de victoire, de s'offrir un bol d'air, ou, en cas de défaite, de s'enfoncer un peu plus dans la crise.Victorieux face à Dortmund 3-0 le weekend passé, la forme semble plaider en faveur du HSV.

Le doute est donc plus présent que jamais, en témoigne les récents propos d'Alejandro Galvez, joueur du Rayo Vallecano qui aurait signé un pré-contrat de 3 ans en faveur du club Brêmois. Selon le journal Allemand "Kicker", l’officialisation n'est toujours pas conclue, le joueur préférant s'assurer du maintien dans l'élite du Werder.

Début de réponse samedi 1er mars, 15h30, face à Hambourg.

Vladimir 
CRESCENZO (@LePronographe)

2 commentaires:

  1. Oufff quelle culture footballistique et generale !!!!
    Cest agreable de se rappeler de ces grands joueurs tels que Micoud et Ozil, je ne m'en souvenais plus!

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  2. I hope the club can have Werder Bremen in the UEFA Champions League office.which once,,,hahaha!

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